Être parent

Être enceinte, ce qu’il faut savoir (1) : la garderie

Il y a les amies, la maman, la belle-maman, les grands-mamans, les matantes tannantes, les inconnues qui s’en permettent large; il y a les livres, les sites Internet, les émissions sur les chaînes spécialisées; il y a aussi la sage-femme ou le médecin qu’on voit régulièrement, l’infirmière d’Info-Santé au 811 ou celle du CLSC. Malgré tout cela, malgré la pléthore d’informations à laquelle j’avais accès, j’en ai échappé pendant ma grossesse. Alors maintenant, en plus de tout ça, vous avez moi! 🙂 Moi qui a soigneusement consigné toutes les étapes de sa grossesse dans un journal hebdomadaire avec notes à la journée, moi qui a appris de ce que j’ignorais, moi qui a stressé pendant des mois puisque j’étais terrifiée à l’idée de manquer un test ou un prélèvement, d’être ainsi responsable d’un dépistage erroné ou pas effectué.

Je vous le dis tout de suite, même après avoir lu ce texte et celui où j’explique un peu ce que ça fait que d’être enceinte, vous serrez encore terrifiée. Je le suis encore chaque jour, à l’idée d’être une mauvaise mère, à la possibilité que mon fils se blesse ou tombe malade, en pensant à tous les défis que l’avenir nous réserve comme famille. Je me dis toutefois que si certains stress inutiles peuvent être éliminés, comme ceux liés au calendrier de grossesse, vous pourrez profiter davantage de celle-ci.

Dans la série « Les Joies de la maternité », voici: ce qu’il faut savoir. C’est un billet colosse, publié en plusieurs parties.

Première partie : la garderie

C’est pas des blagues, vous le savez sans doute: dès que vous tombez enceinte, inscrivez bébé sur toutes les listes d’attente possibles et imaginables des garderies (centres de la petite enfance, garderies privées et garderies en milieu familial à 7$ ou pas) dans les secteurs où vous êtes prêts à vous rendre quotidiennement pour fréquenter une garderie. Mais comment faire sans y passer des journées entières?

Je suis désolée de vous apprendre que… ça prendra des journées entières. On ne s’en sort pas. Comme il n’existe pas une liste centralisée nationale pour les garderies accréditées et subventionnées par l’État (misère!), voici où vous rendre sur le Web pour réaliser cette tâche ingrate qu’est l’inscription pré-natale de votre enfant à la garderie (re-misère!). (source)

www.bila.ca, pour : la Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, le Bas-Saint-Laurent, Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine, la Montérégie, Lanaudière, Laurentides, le Saguenay – Lac-Saint-Jean, et l’Estrie (MRC de Sherbrooke seulement, je n’ai pas trouvé pour les autres secteurs de l’Estrie, merci de l’écrire en commentaire si vous savez où aller)

www.acpeo.com, pour l’Outaouais

www.enfancefamille.org, pour la Mauricie, le Centre-du-Québec, Montréal

www.monenfant.ca, pour Laval

www.rcpe0810.com, pour l’Abitibi-Témiscamingue et le Nord-du-Québec

www.rcpecn.com, pour la Côte-Nord

Pour trouver une garderie près de chez vous, vous pouvez aussi utiliser le «localisateur de services de garde» du ministère de la Famille qui donne accès aux résultats des inspections en santé et sécurité réalisées depuis le 15 novembre 2009.

C’est pas des blagues, le running-gag dans mon cercle d’amies est qu’inscrire son premier bébé à naître sur une liste d’attente de CPE permettra d’avoir une place quand le deuxième va arriver – et donc de faire rentrer le plus vieux par lien de fratrie. Vous voyez déjà le casse-tête vous exploser en pleine figure? Si vous déménagez et changez de région, et devez inscrire l’enfant à un autre service d’accès aux places, vous perdez votre «ancienneté»… Tant qu’à moi, toutes les listes d’attentes et les inscriptions des services de garde subventionnés devraient être gérés de manière centrale, par le ministère. C’est l’argent public, c’est la gestion publique. Mais là, c’est un tout autre débat. Suite à l’annonce du gouvernement Marois de créer les 28 000 places tant attendues, je garde espoir… pour mon deuxième! :S

Comme je disais, il n’y a pas de liste centralisée nationale des garderies subventionnées. De plus, les CPE ou garderies privées subventionnées (en milieu familial ou pas) ne sont même pas obligés d’être membres d’une liste régionale.  Pour les garderies qui ne sont pas membres des listes régionales proposées plus haut, il faut s’inscrire directement auprès des garderies que l’on trouve intéressantes pour être sur leur propre liste d’attente auto-gérée – et pas publique.

Le seul site que je connaisse bien, pour le visiter régulièrement, est www.enfancefamille.org. Pas particulièrement convivial, ni user-friendly, ni facile d’utilisation, on s’y accommode toutefois par absence d’alternative. On y retrouve néanmoins toutes les informations utiles sur les garderies qui ne sont pas membres du site – au moins! Cela étant dit, en y téléphonant, on vous dira peut-être (souvent, en fait!) que les listes d’attente sont fermées. Hé oui! Tellement de familles attendent une place que les garderies ne prennent même plus de noms. C’est ridicule, mais c’est comme ça. Suggestion du chef: rendez-vous sur place, vous aurez parfois plus de chance d’inscrire votre enfant sur une liste d’attente soi-disant fermée. Si, vraiment, la garderie choisie n’inscrit aucun enfant sur sa liste d’attente, demandez quand vous pouvez rappeler pour l’y inscrire, et rappelez à tous les trois mois pour vous informer.

J’ai inscrit mon petit renard sur enfancefamille.org à trois mois de grossesse et je n’ai toujours pas été contactée pour me faire offrir une place dans les garderies membres sélectionnées, alors autant vous dire que les places annoncées par le gouvernement Marois ne seront pas de trop.

En dernier recours, donc, en désespoir de cause, il y a le merveilleux www.magarderie.com, pour trouver une place n’importe où, dans tous les services, quand vous serez désespérés et à quelques mois de retourner au travail. En toute honnêteté, moi, j’en suis rendue là. Trouver une place avant le 1er décembre pour une intégration progressive de mon petit renard après les Fêtes. C’est mon objectif à très court terme. Dammit.

Comme je disais: on ne s’en sort pas, ça prend des journées entières…

9 réflexions sur “Être enceinte, ce qu’il faut savoir (1) : la garderie”

  1. Au départ ce qu’il faut savoir c’est qu’il ne faut pas tomber enceinte de ton premier à l’été. Parce qu’accoucher au printemps, c’est le pire moment pour espérer avoir une place en garderie. Accoucher à la fin de l’été ou au début de l’automne te permettra d’avoir une place plus facilement. C’est con de même le système! Au deuxième, tu pourras avoir un beau bébé du mois de mai, mais tu devras faire le choix d’envoyer ton enfant à la garderie à 4 mois ou à 16 mois. Parce que les groupes changent une fois par année, en semptembre avec la rentrée scolaire. Faque tsé, on s’en sort pas! Un système à l’écoute des besoins? NON, c’est un système dans lequel tes besoins doivent fitter… sinon ben tant pis!

  2. Au départ ce qu’il faut savoir c’est qu’il ne faut pas tomber enceinte de ton premier à l’été. Parce qu’accoucher au printemps, c’est le pire moment pour espérer avoir une place en garderie. Accoucher à la fin de l’été ou au début de l’automne te permettra d’avoir une place plus facilement. C’est con de même le système! Tu te lâcheras lousse au deuxième… mais encore là, faudra que tu choisisses entre faire entrer ton bébé à la garderie à 4 mois ou à 16 mois, parce que les groupes sont faits seulement une fois par année, en septembre avec la rentrée scolaire. Donc soit tu es une mauvaise mère sans coeur soit une pauvre finie qui sacrifie sa carrière pour ses enfants. Faque tsé, on s’en sort pas, même quand tu as une place en CPE!

    1. C’est absurde, tu as raison, mais dans les circonstances du système actuel, ça fait du sens ton affaire. J’y avais jamais pensé. La seule contrainte de naissance que je connaissais était celle d’un enfant qui naît juste après la date limite pour l’entrée à l’école, et qui doit attendre l’année suivante pour faire son entrée en classe et donc qui est le plus vieux.
      Merci de l’info même si c’est trop tard pour moi! Ça pourra certainement aider la planification des naissances de mes lecteurs!

  3. Le moment idéal pour s’inscrire sur les listes d’attente varie d’une région à l’autre. Dans mon secteur, il est recommandé de s’inscrire sur la liste 2 ans avant la conception du bébé … sans farce.
    Le conseil, à moins de vouloir absulement une place en installation, allez au parc vers 10h tous les jours, étudiez les éducatrices en milieu familial qui y vont avec les enfants qu’elles gardent, spottez celle qui vous apparaît la meilleure. Continuez d’aller au parc tous les jours, mettez-vous amie avec elle et arrangez-vous pour qu’elle vous garde une place à la date qui vous convient. Ce sont des travailleuse autonome qui n’ont pas à tenir de liste d’attente et qui peuvent choisir leur clients.

    1. @Marie-Eve: tres interessant. As tu eu des bebes fin ete ou debut automne?
      @Alain: euhhh si je repense a 2 ans avant… J’etais pas mode « enfant » 🙂

    2. Tu vois Alain, ça dépend d’une région à l’autre. Dans ton secteur, c’est toujours l’Estrie? 😛
      À Montréal, dans Ahuntsic en tout cas, toutes les garderies que j’ai appelées, privées ou pas, subventionnées ou pas, demandent une date prévue d’accouchement, la fameuse DPA. C’est qu’il y a tellement trop de monde et tellement pas assez de places… :S
      Pour la garderie en milieu familial, j’ai bien tenté le coup, mais les deux parcs près de chez moi n’avaient pas le plaisir de recevoir de telles visites quotidiennes. Peut-être aurait-il fallu que j’étende le rayon de ma marche…
      Merci!

  4. Je suggère également d’utiliser la liste donnée par l’infirmière de votre quartier (lors de sa visite après le retour à la maison). Malgrè le fait qu’aucune place n’était annoncée sur « magarderie.com » j’ai re-téléphoné à chacune d’entre elle pour finalement trouver une place. Comme Véro le dit si bien: tout les moyens sont bons et sur-utilisez les.

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