Un méchoui – première partie

Quand j’étais toute petite, ma marraine et mon parrain organisaient un énorme méchoui en août de chaque année. Deux agneaux sur braise de feu de bois, arrosés de « limonade » (dont j’ignore toujours la recette secrète): les enfants se levaient aux aurores pour y insérer un nombre infini de gousses d’ail, après quoi nous étions autorisés à retourner nous coucher pendant que les hommes ravivaient les braises du feu de la veille pour une grillade réussie, et embrochaient les bêtes. Ça cuisait toute la journée. Les enfants couraient partout dans le terrain, les adultes fêtaient, c’était le bonheur. Le souper se déroulait sous chapiteau où des dizaines de convives se délectaient de la viande locale grillée sur place et d’accompagnements fournis par un traiteur du coin qui fournissait aussi la vaisselle. Parlez-en à n’importe qui dans ma famille: de si beaux souvenirs.

Cette fête annuelle a bien entendu contribué à faire de moi l’hôtesse que je suis. Je n’avais toutefois jamais *encore* organisé de méchoui. J’en parle depuis quatre ou cinq ans. Je n’en pouvais plus: ce sera cette année! 27 adultes et 9 enfants seront attablés pour le souper, alors que 15 et 4 d’entre eux piqueront la tente pour la nuit. Lire la suite