Faire des listes : un mode de vie?

S’il y a une question que je me pose dans la vie, c’est la suivante: comment fonctionner sans listes?!

C’est à l’université que j’ai découvert les vertus des listes. Montréalaise exilée à Sherbrooke pour mes études, j’ai dû apprendre rapidement à jongler: déracinement et vie en appartement, travail à temps partiel (quoique… parfois l’équivalent d’un temps plein pour joindre les bouts malgré l’aide financière aux études), implication dans mon association étudiante, participation ou organisation d’activités parascolaires, ah et réussite scolaire. Grâce aux listes (entre autres), j’ai survécu et même réussi.

Aujourd’hui, je ne m’en passerais plus. Fonctionner par listes est un mode de vie, pour moi.

  • Les listes sympathiques du quotidien: lectures matinales, tâches quotidiennes, courses à faire, liste d’épicerie, livres à lire ou films à voir, restaurants ou vins à essayer ou préférés, activités à faire, etc.
  • Les listes pour s’organiser: choses à faire au bureau, projets à livrer, rencontres à effectuer, appels à faire et à retourner, réalisations professionnelles et personnelles, compétences, priorités, objectifs, minute par minute d’un événement, etc.
  • Les listes personnelles, pour mieux se comprendre: qualités acquises ou à acquérir, défauts à travailler ou habitudes à changer, ce que j’envie ou qui m’embête de autres (parce que c’est aussi à travers notre compréhension du monde qu’on travaille sur soi!), ce que j’aime et n’aime pas, pour et contre ou avantages et inconvénients d’une décision à prendre, valeurs importantes, rêves ou objectifs de vie, etc.
  • Les listes personnelles, celles qui sont inutiles mais essentielles: les odeurs qui me font chavirer, les personnes les plus influentes ou importantes dans ma vie, les plus grands petits plaisirs, ce que j’aime le plus de Chéri, de ma famille et de mes amis, etc.
  • Les listes pour les événements spéciaux, comme organiser un mariage ou préparer l’arrivée de bébé: liste de prénoms pour fiston, liste des achats à faire et magasins à visiter en ligne et en personne pour magasiner les meilleurs prix, liste d’invités pour le shower, quoi mettre dans ma valise d’hôpital, qui appeler quand bébé va être arrivé, liste des formulaires à remplir et de prélèvement à effectuer après l’arrivée de bébé…

Les listes personnelles et certaines listes pour s’organiser sont celles qui évoluent le plus et dont la comparaison dans le temps est utile à l’introspection. Collectionnées, les listes reflètent une vie, une identité; elles ont une âme, une personnalité  – comme un journal intime ou… un blogue. Non? C’est personnel, et la plupart des gens ne confieront pas faire toutes ces listes, sur papier ou dans leur tête, parce que ça paraît… enfantin, peut-être.

Pourtant, faire des listes est un outil de gestion. Elles nous aident à faire le vide dans notre esprit tout en nous assurant de ne rien oublier, à remettre les choses en perspective et en ordre de priorité. Que ce soit pour le plaisir ou pour le travail, lié au cheminement personnel ou professionnel, strictement pragmatique ou plutôt philosophique.

Mais attention! Des listes, il y en a à l’infini, et on peut de faire des listes de listes en oubliant (pour éviter?) de passer à l’action. Utiliser un verbe dans le titre de sa liste et dans chaque entrée incite à agir. Ajouter un échéancier (réaliste et flexible) est une bonne idée, mais il ne faut pas que cet échéance devienne juste une source de stress! Établir un ordre de priorité peut aussi permettre de ne pas être dépassés par l’ampleur de la liste ou de ses entrées.

Par exemple, la liste des achats à faire avant l’arrivée de bébé était classée selon deux critères importants: utilisation (alimentation, voyage, soins, vêtement, chambre, maison) et nécessité (essentiel, utile ou bonus). Nous avons dressé notre propre liste selon les suggestions de plusieurs livres et sites et en écoutant les conseils de notre entourage; nous avons ensuite procédé aux achats en fonction de la nécessité réelle des objets selon chaque type d’utilisation. Un tableau à près de 100 entrées, évalué à plus de 2000$, apparaît tout à coup pas mal moins stressant! Et nous avons finalement décidé de laisser tomber plusieurs articles de toutes les catégories en en discutant davantage. Parce qu’une liste doit être modifiable.

Sur l’Internet, il y a aussi une foule de gestionnaires de listes, comme ToDoist, Remember the Milk, Google Task ou Google Sync. Pour les gros projets, il y a carrément des gestionnaires de projets à votre disposition, comme MS Project (sous Windows, le plus connu) ou Gantt Project (gratuit). Les systèmes d’exploitation (Windows, Apple, Linux) offrent aussi leur propre gestionnaire de listes, souvent intégrés aux calendriers et courriels.

Personnellement, je reste une fan de la liste écrite avec un crayon, à la main, sur le dos d’une enveloppe, sur le bloc-note du frigo, dans mon calepin qui ne quitte jamais ma sacoche. Au plus techno de mes listes, j’utilise le classeur informatique (comme Excel ou Numbers). Que voulez-vous, old habits die hard.

En fait, une liste, c’est comme un plan: ça sert à prévoir ce qui pourrait ne pas arriver. Et n’oubliez jamais de garder des jours sans listes (ou d’inscrire à vos listes des moments de détente!), où on se laisse porter par les événements, simplement, pour le plaisir! Ah… les dimanches… les journées de ski, les soirées à lire un bon roman, les soupers impromptus au restaurant…

Et si je partageais des listes avec vous à l’occasion, vous me donneriez vos commentaires et suggestions? J’en publierai une bientôt. Le suspense est immense, n’est-ce pas! J’ajoute aussi une option « Listes » dans mon formulaire de contact, si vous avez des idées de listes que je pourrais tenir.

Et vous, utilisez-vous les listes ou vous semblent-elles inutiles? Quelles sont vos listes fétiches, secrètes ou quotidiennes?

Mise à jour du 22 février 2012 : La liste promise dans ce billet: ma liste de lecture. Je ne mettrai pas ce billet à jour éternellement, alors cliquez sur la catégorie « Listes » si ça vous dit!

4 réflexions sur “Faire des listes : un mode de vie?

  1. Adepte de liste tendance maniaque, préférant les listes-n’importe-où aux listes de bonne tenue. L’émission La Liste m’a d’ailleurs attirée pour ça – l’absence de câblodistributeur dans mon coin m’empêche d’assouvir télévisuellement ma passion.

    J’enseigne la liste à mes étudiants:

    – La liste personnelle: faire la liste de 50 raisons de s’aimer, ou comment booster son égo et faciliter ses relations de travail en groupe;

    – La liste pour s’organiser: mettre les tâches par ordre de priorité, ‘saucissonner’ les tâches et ainsi arriver à biffer des actions sur sa liste;

    – La liste sympathique: voir comment, avec un bon sens de l’organisation, on a réussi à sauver du temps pour soi.

    Faire des listes est vraiment, vraiment un mode de vie. La preuve ? Je réponds à un blogue sur les listes… en forme de liste. Le meilleur ami de l’amateure de liste, c’est la puce. Ou excel, c’est selon….

    Ma liste préférée ? Celle de ce qui me reste à accomplir avant 40 ans. Et j’avance dangereusement !

  2. Ping : Liste de lecture « Toutte. Pis toutte.

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