Les gens VS #lesgens

Comme je vous l’ai déjà dit, je célébrais mon anniversaire il y a près d’un mois. (Promis, c’est la dernière fois que j’y fais référence cette année!) Dans les circonstances, le rite n’a pas été trop difficile. La quantité impressionnante de messages reçus et la décharge d’amour qu’ils contenaient m’ont aidée à me frayer un passage à travers cette 36e édition. Les nombreux appels téléphoniques m’ont particulièrement touchée; que voulez-vous, je suis old school à l’os. Je n’ai pas encore pris le temps ni eu la force de tous les retourner, mais ce sera sans conteste fait sous peu. Parce qu’il n’y a rien de plus important que les humains qui nous entourent, et a fortiori ceux qu’on aime: on nous le répète depuis la plus tendre enfance; je le dis moi-même sans cesse et même à mes enfants; je n’avais toutefois pas saisi toute l’ampleur et la profondeur de ce dicton auparavant.

La fin de semaine de Pâques a été dure. Quatre jours avec les enfants, un temps pas particulièrement clément, une fête de famille avec sa charge émotionnelle et les enfants gavés de chocolat qui hurlent leur légèreté; ce devrait être heureux, mais ce fut épuisant. Cela s’enchaînait à une rude semaine où j’ai survécu à deux jours d’absence de Chéri pour le travail grâce à l’aide précieuse de ma mère et d’une amie. Des nuits d’insomnie, de rêves mouvementés. Des journées à rattraper le sommeil troublé, à angoisser en vue de la soirée-qui-viendra-qui-s’en-vient-qui-est-là-et-les-enfants-aussi, avec tout son brouhaha et leur amour en cris de joie et mes émotions en boule au fond de moi. Passer au travers à coût de siestes, de promenades, de méditation, de séances de pleurs, passer au travers grâce à la présence précieuse des proches et de Chéri en chef de ma survie.

Puis mon anniversaire. Je l’appréhendais. Je redoutais l’angoisse que j’éprouverais immanquablement face à l’obligation perçue de répondre aux souhaits reçus. Penser à consulter mon compte Facebook ou mes courriels me nouait l’estomac; la sonnerie du téléphone me faisait sursauter. Quoi dire, comment réagir? Chacun aura-t-il connaissance de l’adversité que j’affronte? Comment vais-je me sentir avec mes enfants? Est-ce que je saurai laisser Chéri me réconforter?

Ben oui, toi. Mon chum m’a offert un coussin de Chantal Lacroix comme cadeau d’anniversaire.

Bien entendu, Chéri a été parfait. Encore une fois, nous nous déclarons: « une chance qu’on s’a ». Moi envers lui, ça va de soi: c’est mon héros plus que jamais depuis quelques mois. Lui à moi, ça me fait frémir de reconnaissance et de gratitude: mon cœur a grandi de trois tailles drette-là, en lisant la carte de souhaits vierge recouverte de mots doux et vrais. J’ai passé la matinée avec ma mère et ma sœur; nous avons même trinqué au dîner avant que je profite d’une sublime sieste d’après-midi. Et les appels, et les messages, et les courriels. Le soleil. Une journée remarquable, malgré la neige la veille. (Il neige toujours autour de mon anniversaire. Je répète chaque année que l’hiver montréalais n’a pas dit son dernier mot avant au moins la mi-avril!)

Tout ça, ce sont des gens, ce ne sont que des gens. Des moments partagés avec les gens. Des attentions portées par les gens. Des gestes posés, des paroles prononcées, des rires déployés, des regards échangés avec les gens. Rien n’est possible sans l’autre. Surtout lorsque l’on souffre.

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J’ai traversé quelques bonnes journées. Je continue de me réveiller chaque matin avec la peur d’une mauvaise journée. Les plus petits détails continuent de me bouleverser. J’ai envie de bouger, d’accomplir des choses, comme un potager dans la cour arrière et un petit aménagement de la terrasse avant, mais dès que je pense à le faire vraiment, je dois me recentrer sur ma respiration pour éviter d’être envahie de panique.

Alors je pense aux gens que j’aime, et qui m’aiment. Je suis choyée de pouvoir compter sur ces proches qui seront toujours si près que je sentirai encore chaque jour leurs coudes serrés contre les miens, leurs épaules mouillées de mes larmes et leurs bras autour de moi. Je suis privilégiée de pouvoir prendre le temps qu’il faut pour me réparer.

Alors je pense aux gens que j’aime, et qui m’aiment. La compassion et l’empathie dont chacune de ces personnes fait preuve à mon égard agissent un peu comme un baume sur mon âme. Comme la gratitude immense que je ressens à leur égard. Le plus magique dans tout ça est qu’on n’a pas besoin de connaître une personne pour l’aimer. On n’a qu’à l’accueillir et l’accepter. On n’a qu’à ouvrir son cœur sans juger et sans arrière-pensées.

Alors je pense à vous et je vous dis merci. Un jour ce sera mon tour de vous parler d’amour.

#justedulove #peaceout #pistoutte

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