Lundi matin, le roi du quotidien

Lundi matin ark décoré d’un détail festif.

Lundi arrive toujours trop vite, n’est-ce pas? Les fins de semaines avec les enfants sont parfois houleuses, on s’entend. Elles sont cependant tellement riches et enrichissantes sur le plan humain, ce qui ne manque pas d’être confrontant, on s’entend. C’est vrai qu’il m’arrive d’avoir hâte de me retrouver seule dans le silence de ma maison (maintenant que le bébé est à la garderie!) et même de profiter de l’occasionnelle sieste. Sauf que le lundi est principalement synonyme du retour au « go, go, go » contre lequel je me bats avec toute la force de ma volonté. C’est un combat quotidien.

Parce que, veut, veut pas, le lundi accélère le rythme. Ou est-ce plutôt le rythme qui accélère, le lundi, comme pressé d’arriver à vendredi? Je veux bien arriver plus vite au bout de la semaine mais je ne veux pas vivre en courant après mon temps. Je ne veux surtout pas apprendre ça à mes enfants.

Parce que une chose est claire : le rythme de la semaine n’est plus d’abord celui des enfants. Ce n’est même pas le mien non plus! Mon rythme à moi se rapproche drôlement de celui des enfants. En réalité, c’est un genre d’hybride entre le slow toutte et goaler pour réaliser des tâches. Je dis toujours qu’il fait compléter ses tâches avant de jouer; c’est bon pour les enfants, comme c’est bon pour moi. Tout ça pour dire que les contraintes inhérentes à la semaine, celles imposées par la routine en société, sont difficiles pour les enfants. Et pour moi. Pas surprenant que je sois si heureuse comme travailleuse autonome maître de mon temps! 

Donc nous revoilà, lundi. Tu arrives toujours trop vite. D’ailleurs, c’est quand tu te pointes le bout du nez que je me rappelle à quel point j’ai profité de ton absence pour m’amuser avec ma famille! Même si j’appréhende parfois de m’éveiller avec toi à mes côtés, je te suis reconnaissante d’être qui tu es: une journée de nouveau départ, une pause hebdomadaire pour marquer le temps. Tu repars aussi rapidement que tu es survenu, me rappelant toute l’importance du moment présent. C’est en pensant à toi que j’ai pris le temps d’écrire ce matin. Au départ pour te maudire mais finalement pour te remercier.

Tu le vois, le napperon en plastique des fêtes sous le dessin? C’est là, dans ce détail, dans le contraste entre l’attitude désinvolte que m’a fait ressentir le Minion et le sourire qui est apparu sur mon visage en voyant le motif festif, que se trouve toute l’inspiration pour ce petit texte.

Parce que toutte est dans toutte, hein. La gratitude comme le reste, dans les petites affaires du quotidien.

Un matin comme les autres

On dit souvent qu’avoir des enfants, c’est du sport, mais on le dit rarement littéralement. Sauf que… c’est du sport en sivouplaît! L’entraînement quotidien est complet: physique, psychologique, émotionnel et affectif. Par exemple, la run du matin, un petit matin comme les autres, dure trois heures. 1, 2, 3, go! Lire la suite

Les gens VS #lesgens

Comme je vous l’ai déjà dit, je célébrais mon anniversaire il y a près d’un mois. (Promis, c’est la dernière fois que j’y fais référence cette année!) Dans les circonstances, le rite n’a pas été trop difficile. La quantité impressionnante de messages reçus et la décharge d’amour qu’ils contenaient m’ont aidée à me frayer un passage à travers cette 36e édition. Les nombreux appels téléphoniques m’ont particulièrement touchée; que voulez-vous, je suis old school à l’os. Je n’ai pas encore pris le temps ni eu la force de tous les retourner, mais ce sera sans conteste fait sous peu. Parce qu’il n’y a rien de plus important que les humains qui nous entourent, et a fortiori ceux qu’on aime: on nous le répète depuis la plus tendre enfance; je le dis moi-même sans cesse et même à mes enfants; je n’avais toutefois pas saisi toute l’ampleur et la profondeur de ce dicton auparavant. Lire la suite

Tout un tabac

J’ai récemment célébré mon anniversaire. Cet écueil m’a fait penser à toi et à l’anniversaire de notre relation. De fil en aiguille, j’ai beaucoup réfléchi. Je t’écris cette lettre parce que c’est le meilleur moyen que j’ai trouvé pour te dire ce que j’ai à te dire. C’est très important. Tu t’assieds?

Nous sommes ensemble depuis 20 ans déjà, t’en étais-tu rendu compte? Depuis deux décennies, tu es à mes côtés pour partager mes joies et m’épauler dans les épreuves. C’est plus de la moitié de ma vie! Tu m’as accompagnée dans toutes mes plus grandes décisions et aventures: quitter ma Montréal natale pour réaliser mes études universitaires à Sherbrooke et m’installer dans mon premier appartement, voyager au bout de monde, faire le saut en politique puis prendre la décision d’en sortir, acheter ma première maison, accueillir mes deux magnifiques garçons dans ce monde, le PetitRenard puis le BébéTigre, et alouette! Tu m’as soutenue à travers les ruptures et les séparations, les décès, les blessures et les remises en question, et j’en passe. Lire la suite

Histoire d’un AVAC réussi – première partie

Comme j’ai la chance d’avoir vécu un AVAC réussi et parce que j’en demeure un peu troublée, j’ai choisi de vous en parler. C’est en partageant et en communiquant ses émotions qu’on grandit, non? J’ai surtout très hâte de lire vos réactions et témoignages, tous sexes confondus, expérimentés, érudits ou simplement curieux que vous êtes en la matière.

Note importante : ce billet comporte des scènes d’intimité féminine et des détails sans équivoque sur la fin d’une grossesse et l’accouchement. Âmes sensibles s’abstenir, tous sexes confondus. J’insiste: ceci n’est qu’un témoignage, pas une prise de position, puisque l’important est d’avoir un bébé et une maman en santé, pas de savoir par quel orifice ou par quels moyens le petit est sorti…

Commençons par la question qui vous brûle les lèvres : un quoi?! Un AVAC : accouchement vaginal après césarienne. L’acronyme est presque poétique par opposition à la force de l’image mentale de la description, vous ne trouvez pas? La fierté de l’avoir réussi, par rapport à un accouchement vaginal «normal», relève de la pression du système exercé sur la mère et des risques naturels d’une telle procédure. En effet, d’un côté, l’accouchement naturel apparaît pour certaines comme un objectif en soi tandis que de l’autre, on sent une nette tendance à la césarienne planifiée pour les récidives en raison de la prévisibilité de l’accouchement et des risques de l’AVAC, dont la rupture utérine. J’y reviendrai.

Voici donc l’histoire d’un AVAC réussi par lequel BébéTigre est arrivé dans ce monde.

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