Pour la fête nationale, Chéri et moi avons organisé notre tout premier méchoui. Il y a un mois, je vous parlais des préparatifs, de mes listes, de « ce qu’il faut savoir » sur le méchoui d’agneau : nous avons quitté pour le chalet l’avant-veille du méchoui pour régler les derniers détails. Je n’avais pas de doute quand à la rigueur et à l’efficacité de ma préparation; la cuisson de l’agneau et la météo étaient les deux facteurs d’incertitude. Malgré l’expérience des deux chefs, un bricoleur et un fils de boucher, aucun d’entre eux ou moi ou Chéri n’avait jamais fait de méchoui; la météo incertaine et les prévisions changeantes nous faisaient craindre le pire.
J’ignore si j’avais des attentes élevées en raison de mes souvenirs d’enfance ou si je me serais amusée quoi qu’il arrive. Je dois dire que ce fut un franc succès! Tout était parfait. Et plus encore…
Préparation finale
La pré-préparation était excellente, d’abord. Les deux fins de semaine précédant le méchoui, toute la famille a mis la main à la pâte: nettoyer le terrain, couper et ramasser du bois pour le feu de joie, faire le ménage du chalet, jouer dehors avec le petit renard, laver les chaises de jardin, peindre la véranda. Ici, « toute la famille » s’applique littéralement et inclut les parents de Chéri, propriétaires du chalet, qui ont vraiment travaillé très fort afin que nous soyons prêts pour la fête. Sans leur aide, nous n’y serions jamais arrivés. (Oh que nous sommes chanceux et reconnaissants de leur aide précieuse, pour cela comme dans la vie de tous les jours.)
L’avant-veille, Chéri, fiston et moi sommes partis, comme vous l’avez vu en première partie, le coffre plein de victuailles et de matériel de camping pour les amis qui en auraient besoin la nuit de la fête. Arrivés à destination, nous avons terminé le ménage, dressé les listes, joué dehors (c’est clair).
La veille, un couple d’amis est venu nous aider à faire la nourriture.
- Pour le souper de la fête
- Les crudités
- Les accompagnements: faire la salade de quinoa, griller les asperges, cuire les patates douces
- Le reste: carrés aux Rice Krispies, melon au rhum
- Pour le déjeuner du lendemain: des muffins (en sac, mea culpa).
Ces amis apportaient aussi la rôtissoire électrique pour faire cuire l’agneau: Dominique et Chéri l’ont assemblée, essuyée, testée. Vers 19h, tout était en ordre.
Le jour même, il ne restait que les touches de dernière minute.
- Essuyer les chaises de la pluie de fin de soirée de la veille
- Sortir les tables de service et les dresser
- Prier pour le beau temps
Nous fûmes exaucés puisque la pluie ne s’est remise à tomber que vers minuit. La fête s’est poursuivie sur la véranda jusqu’à tard dans la nuit. D’expérience, je sais que la fête se serait étirée jusqu’aux premières lueurs du jour si elle avait pu se dérouler sur le bord du feu. Dans les circonstances cependant, c’était parfait. Vraiment.
Appréciation totale
Un temps splendide et un plan B efficace. Une préparation impeccable (j’assume!). Des amis remarquables qui ont donné un super coup de main avec le service et le ménage au fur et à mesure de la soirée. Une supervision communautaire des enfants, avec des amis qui, sans le savoir, partagent le même sens des priorités et font respecter les mêmes limites. Des enfants géniaux, rieurs et coquins, qui ont joué, couru, sauté, crié, partagé, collaboré, sans chichi ni blessures. Un repas délicieux. Un feu joyeux. Des tentes derrière le chalet mais finalement la moitié des campeurs dans le chalet parce que les tentes avaient pris l’eau. Une ambiance conviviale, festive, familiale.
Avant d’aller dormir, vers 2h30, j’ai préparé la table pour le déjeuner: tasses, verres, assiettes, ustensiles, fruits entiers frais, muffins. Ne restait qu’à sortir du réfrigérateur les confitures, yogourt et jus, à faire le café. Mon petit renard s’est réveillé vers 6h30. Toute la maisonnée grouillait de vie vers 7h30. Tranquillement, les fêtards qui se sont couchés le plus tard se pointaient le bout du nez autour de la table dressée. Le déjeuner s’est allongé jusqu’en mi-matinée. Lentement, les invités pliaient bagages, tantôt après un moment de pêche sur le bord de la rivière L’Assomption, tantôt après une marche au bout du chemin, d’autres après une petite partie de soccer sur le terrain.
Je pense que personne n’avait trop mal à la tête. Certaines années de la fête nationale au chalet, ça durait jusqu’à 6h du matin et nous retournions 10 ou 12 dollars de bouteilles et canettes vides en plus d’emplir 2 ou 3 sacs bleu de recyclage de bouteilles sans consigne. Cette année, nous avons retourné un maigre 7 $ de bouteilles vides et rempli 1 sac bleu. On vieillit, faut croire…
Pendant que se déroulait la fête, je dois l’avouer, j’étais fière – et le lendemain, et même en cet instant précis, en écrivant ces lignes, plus mois après. Fière d’avoir réussi à rassembler frangins, amis et leur famille. Fière du travail accompli que l’organisation de la fête a requis, ainsi que de ses logistique et déroulement, en toute simplicité mais avec efficacité. Fière de ne pas avoir été déçue par rapport au souvenir que j’avais des méchouis chez ma marraine et fière que notre tout premier méchoui les surpasse par la création de nouveaux moments inoubliables, bien à moi, bien à nous. Fière surtout de faire partie d’un aussi beau groupe, tissé serré malgré la distance qui sépare certains d’entre nous et la trop faible fréquence de nos rencontres, et dont les membres sont impliqués dans leur communauté, y contribuent activement. Fière d’avoir un mari et des amis généreux, aimants, ouverts, critiques, authentiques. Fière, émue et reconnaissante.
Ma famille, c’est aussi celle que j’ai choisie. 😉
En photos
L’agneau…
… et tout le reste

Un IMMENSE merci à Chéri, Julien, Dominique et Karine.
Certains détails de ce billet vous échappent,
par exemple à propos de mes souvenirs d’enfance ou du menu du méchoui de cette année?
Normal si vous n’avez pas lu la première partie.
Allez-y, c’est par ici! « Un méchoui – première partie »
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