Une soirée parfaite

Ça arrive tellement peu souvent que ça mérite une entrée au journal: une soirée parfaite.

D’abord, je mentionne que mon petit garçon est devenu grand aujourd’hui. C’était sa première journée dans le groupe des 18-36 mois à la garderie. Ce changement en implique plusieurs autres: se rendre à la garderie à pieds plutôt qu’en poussette en raison de l’espace de rangement limité sur place et réservé aux poupons, passer du crochet pour les vêtements au casier avec banquette où s’asseoir pour mettre les souliers et les bottes, faire la sieste sur un tapis plutôt que dans un lit à barreaux, manger assis sans harnais sur la chaise, boire le lait dans un gobelet une fois par jour plutôt qu’au biberon deux fois par jour, un nouveau groupe d’amis dont plusieurs heureusement retrouvés, parmi lesquels la belle Alice. Un grand jour donc.

Aujourd’hui était aussi le retour des vacances. Pour maman et papa au travail après deux semaines de congé, pour fiston après une semaine de grasses matinées. Incapable de lui retirer Lion des mains pendant la marche de la maison à la garderie, je craignais le pire.

Il y avait donc une possibilité non nulle de chocs émotifs et de crises pour mon petit renard, d’une soirée mouvementée pour lui et moi – puisque Chéri est à l’extérieur pour le travail jusqu’à demain soir. Et pourtant…

Lire la suite

Défoncer les portes

Mon petit renard voue une fascination sans borne aux portes. Les ouvrir, les fermer, en tourner les poignées; vider les armoires et s’y cacher pour mieux en sortir et faire coucou, ses petits doigts dans l’entrebâillement de la porte trahissant sa présence.

couvre-poignée-de-porte

Chéri et moi avons remarqué cette semaine qu’à la garderie chaque porte est désormais protégée par un couvre-poignée. Nous spéculions à la blague que c’était à cause de notre petit renard. J’ai donc posé la question ce matin en allant le reconduire. Et bien, c’est effectivement le cas! Sa passion inépuisable pour les portes a forcé un changement à la garderie.

Pour se venger, il empile les boîtes, les bacs, les tapis de jeu devant la porte et y grimpe dans l’espoir de réussir à ouvrir la porte. Ces aventures se soldent parfois dans le rire du jeu taquin, parfois dans la frustration de l’échec. Impressionnées par l’habileté l’ingéniosité et la détermination de leur « petit ingénieur », les éducatrices me relatent les faits en riant! Et la mère, pas peu fière.

Défoncer les portes et être un facteur de changement, dès 18 mois. Pis toutte.

Suit up and game on!

J-1. Demain : retour au travail. OMG. « Suit up and game on! », comme on dit.

Suit up

Après toute une journée de magasinage avec l’amie K, et avec les suggestions recueillies via sur Facebook et Twitter, la question se pose toujours : où donc les femmes se procurent-elles leurs tailleurs ?! J’ai beau vouloir « suiter up », encore faudrait-il que je puisse mettre la main sur un suit !

Ce n’est pourtant pas si compliqué, non ? Je possède dans ma garde-robe beaucoup de noir, de blanc et de couleurs vives. Je souhaite compléter le look professionnel avec deux tailleurs, un gris et un bleu marine, avec des chemises, ainsi qu’avec quelques chandails et camisoles destinés à être portés sous les vestons. On s’entend que ce n’est pas une liste particulièrement complexe ou longue, en plus de quoi je suis très ouverte aux motifs, imprimés, couleurs, etc.

Lire la suite

Être enceinte, ce qu’il faut savoir (1) : la garderie

Il y a les amies, la maman, la belle-maman, les grands-mamans, les matantes tannantes, les inconnues qui s’en permettent large; il y a les livres, les sites Internet, les émissions sur les chaînes spécialisées; il y a aussi la sage-femme ou le médecin qu’on voit régulièrement, l’infirmière d’Info-Santé au 811 ou celle du CLSC. Malgré tout cela, malgré la pléthore d’informations à laquelle j’avais accès, j’en ai échappé pendant ma grossesse. Alors maintenant, en plus de tout ça, vous avez moi! 🙂 Moi qui a soigneusement consigné toutes les étapes de sa grossesse dans un journal hebdomadaire avec notes à la journée, moi qui a appris de ce que j’ignorais, moi qui a stressé pendant des mois puisque j’étais terrifiée à l’idée de manquer un test ou un prélèvement, d’être ainsi responsable d’un dépistage erroné ou pas effectué.

Je vous le dis tout de suite, même après avoir lu ce texte et celui où j’explique un peu ce que ça fait que d’être enceinte, vous serrez encore terrifiée. Je le suis encore chaque jour, à l’idée d’être une mauvaise mère, à la possibilité que mon fils se blesse ou tombe malade, en pensant à tous les défis que l’avenir nous réserve comme famille. Je me dis toutefois que si certains stress inutiles peuvent être éliminés, comme ceux liés au calendrier de grossesse, vous pourrez profiter davantage de celle-ci.

Dans la série « Les Joies de la maternité », voici: ce qu’il faut savoir. C’est un billet colosse, publié en plusieurs parties.

Première partie : la garderie

C’est pas des blagues, vous le savez sans doute: dès que vous tombez enceinte, inscrivez bébé sur toutes les listes d’attente possibles et imaginables des garderies (centres de la petite enfance, garderies privées et garderies en milieu familial à 7$ ou pas) dans les secteurs où vous êtes prêts à vous rendre quotidiennement pour fréquenter une garderie. Mais comment faire sans y passer des journées entières? Lire la suite

En rafale!

Ouf! Ça fait plus d’un mois que je suis passée ici. Toutes mes excuses, chers lecteurs, chères lectrices. Il s’en est passé des choses en un mois: je n’allaite plus du tout, Bernard boit au biberon comme un champion, il mange avec appétit et énergie, on commence la viande aujourd’hui même (!); toute la famille, nous revenons d’un voyage de deux semaines à Londres où nous avons visité des amis; Bernard a deux petites dents; il rampe vigoureusement; il pointe et dit da-da pour les chats, ba-ba pour maman ou papa; il est passé à deux siestes par jour et a recommencé à faire ses nuits après avoir percé ses premières dents; Pauline Marois a gagné une élection mais est toujours en élections, j’y étais d’ailleurs au Métropolis le 4 septembre dernier.

À part ça… la vie suit son cours. Nous n’avons toujours pas de place en garderie pour Bernard; je recommence à travailler en février. Ça sent la garderie en milieu familial ou la garderie privée. J’ai confiance que Pauline Marois va réparer le programme qu’elle a elle-même mis sur pied. Elle a promis des places pour tous ceux qui en feraient la demande d’ici 4 ans: dites, Mme Marois, ça se pourrait pas d’ici 6 mois? 😛 Évidemment que je sais que ce n’est pas possible. J’ai seulement très hâte que cette bonne-idée-qui-a-mal-tourné-sous-la-corruption-libérale-retrouve-le-lustre-de-son-ingéniosité-pragmatique. Voilà, c’est dit.

Retourner au travail. Ça m’angoisse tellement! Nonobstant le fait que le Parti Québécois, mon employeur, est politiquement encore en élections, le fait de penser à ne plus m’occuper de mon petit renard toute la journée me fait paniquer. Le Régime québécois d’assurance parentale: une autre idée brillante du Parti Québécois! 🙂 Sans blague, quand mon fils a eu 6 semaines, ma grand-mère m’a dit: « Dans mon temps, c’est maintenant qu’on retournait au travail, quand on était assez chanceuses pour que notre employeur ne nous congédie pas à mi-grossesse. » Quand il a eu 3 mois, ma mère m’a dit: « C’est quand tu as eu cet âge-là que j’ai décidé que je restais à la maison parce que ça me faisait trop mal au coeur de retourner au travail. Dans mon temps, c’était comme ça. »

Cela confirme ma vision du féminisme: nos grands-mères et nos mères se sont battues pour que nous ayons le choix de faire ce que bon nous semble. Par pour être les égales absolues des hommes, ce qui est à mon avis physiquement et socialement impossible, mais pour être traitées équitablement en fonction des choix que nous pouvons faire également aux hommes. Rester à la maison ou travailler; faire des études universitaires ou non; devenir première ministre et aspirer à faire du Québec un pays ou pratiquer un métier traditionnellement féminin. Quant à moi, j’ai fait des études universitaires, je travaille en communication politique, je profite d’un congé de maternité de 52 semaines, je dispose de modèles féminins solides et inspirants, j’ai 30 ans et la conviction profonde que je peux réaliser tout ce que je veux dans la vie, abstraction faite de mon sexe. Bref, tout ça pour dire que je remercie toutes les femmes qui se sont battues et qui se battent pour faire éclater les plafonds de verre, les préjugés et les idées reçues.

Ça tire dans toutes les directions, ce billet-là! Voyons voir… on y trouve les thèmes de tous les billets que je veux écrire dans les prochaines semaines.

Attachez votre tuque: I’m back! (Et l’hiver approche… héhé.)