Au travail, je partage un bureau avec des collègues. Pour me faire plaisir, il choisit la musique de Noël sur Songza. J’adore Noël. Oh oui. Fébrilité hivernale dans mon cœur et anticipation grandiose du temps des fêtes. Cher collègue, merci pour ce moment tendre.
Ça m’a rappelé la conclusion d’un échange sur Twitter, il y a quelques semaines, où je me fais accuser de croire au Père Noël. Entre les lignes, je me fais accuser de rêver en couleurs.
- Faire le bien, parce que rien ne se crée et rien ne se perd, ou parce que what goes around comes around. C’est assez clair dans les chansons de Noël, ça! He knows if you’ve been bad or good / So be good for goodness sake!
- Donner généreusement et penser à ce qui fera plaisir aux autres. Noël, c’est recevoir des cadeaux, mais c’est surtout les offrir! Les enfants mettent un moment à comprendre cela, bien entendu, mais l’apprentissage de la générosité se fait par mimétisme, comme pour tout le reste…
- Prendre le temps. Ceux qui n’aiment pas Noël vivent le temps des fêtes comme une corvée: il faut aller voir la famille, faire des cadeaux, se garrocher dans les magasins, payer une fortune pour le plus récent gadget, etc. Non! Pour moi, le temps des fêtes est un moment pour prendre le temps d’être avec ceux qu’on aime – et prendre le temps de leur dire.
Je crois au Père Noël. Je crois que c’est un moyen parmi tant d’autres d’apprendre aux enfants à faire preuve d’altruisme, à valoriser la famille et la communauté. Ça contraste avec votre vision marchande de la fête, que vous critiquez abondamment, mais à laquelle vous vous conformez peut-être malgré tout? Je ne critique pas la vision marchande de Noël, je la remplace par une autre: je pose des gestes qui démontrent le contraire, qui portent mes valeurs, qui signifient ma compréhension du sens profond et originel de la fête de Noël, tout païen (et à la fois présent dans toutes les religions) qu’il est.
Si pour vous, le Père Noël est synonyme de surconsommation et de dépenses folles, le temps des fêtes est une période pénible de l’année où rencontres familiales obligées sont entassées dans l’horaire par un manque de flexibilité des autres membres de la famille qui partagent le même sentiment que vous sans l’avouer… je comprends que cette période de l’année n’en soit pas pour vous une de réjouissance.
Chez nous, Noël dure deux mois. Ça commence lors de l’installation des décorations à la mi-novembre (qu’on n’allume pas avant le début décembre) et ça se termine à la mi-janvier.
C’est une excuse assumée pour profiter de la vie, décorer la maison, jouer dehors, regarder la télé en famille, préparer de la nourriture pour l’hiver qui s’en vient, découvrir de nouvelles recettes, se sucrer le bec, partager des repas avec des amis, offrir des petits cadeaux, juste parce qu’ils feront plaisir, etc. Bref: partager des souvenirs et en créer de nouveaux, avec famille et amis.
Quel est le lien? C’est comme avec tout le reste: c’est une question d’approche. Nous sommes tous responsables de nos actions, et le changement n’est possible que grâce à celles-ci.
Si plus de gens croyaient au Père Noël, peut-être que ça irait un peu mieux dans le monde?
Rêveuse, je suis, vous dites. Tant mieux. Et merci du compliment. Je m’efforcerai d’être à la hauteur du sentiment.
Toutte est dans toutte, hein. Pis toutte.
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